La naissance de Caramelou - Épisode 1

Publié le 26 Octobre 2013

La naissance de Caramelou - Épisode 1

Mercredi 16 octobre, je me suis rendue à la dernière consultation avec une sage-femme de la Maternité des Lilas avant de devoir y revenir quelques jours plus tard pour la délivrance.

En rapport avec l'estimation du poids du bébé qui avait été faite lors de la 3ème échographie en septembre dernier (2 kilos), notre petite grenouille devrait peser à terme 3,100 kg. Le même poids que Framboisine, je suis confiante, je sais alors que j'arriverai à l'expulser le Jour J.

Seulement, lorsque la sage-femme a mesuré la hauteur utérine, elle a constaté que le bébé était bien plus gros : "Vous avez dû bien le nourrir ces dernières semaines... Il doit peser 3,400 kg actuellement..." La faute aux tablettes de chocolat que m'achète Chérif ces derniers temps pour me réconforter ? J'ai donc l'espoir qu'il décide de se pointer avant terme... Parce que je ne suis pas certaine de pouvoir arrêter de manger avant l'accouchement...

Jeudi 17 octobre, ça travaille ! Malheureusement, c'est un "faux travail" et c'est terriblement frustrant. Pour ma première grossesse, je n'avais jamais eu de contractions avant le Jour J.

Cette matinée m'a un peu perturbée. J'ai ressenti des contractions à partir de 4h30 du matin, désagréables mais non douloureuses, espacées de 10 à 15 minutes. Chérif était déjà parti au travail et je m'occupais de Framboisine. Nous écoutions le dernier album des Ogres de Barback "Pitt oCha et la tisane de couleurs", lorsque j'ai senti les larmes me monter aux yeux. Je regardais ma petite Framboisine. Je réalisais alors que j'étais certainement entrain de vivre avec elle ses derniers instants d'enfant unique. J'éprouvais un mélange de culpabilité et d'empathie pour ma petite fille chérie qui allait devoir dorénavant me partager avec son petit frère. Impossible de retenir mon émotion devant elle alors j'ai décidé de profiter de ce moment entre mère et fille. Nous avons dansé et applaudi avant de devoir partir pour la crèche...

Aux alentours de 9h, je ressentais encore des contractions. Je ne m'attendais pas à un travail aussi précoce et je me suis alors rendue compte qu'il y avait beaucoup de choses que j'aurais aimé faire avant de peut-être devoir partir à la maternité. J'ai fait quelques lessives et rangé les vêtements de Framboisine afin que son papa ait ce qu'il faut à sa disposition. J'ai rassemblé les dernières affaires à emmener durant mon séjour et j'ai appelé Mamie-Sitter pour m'assurer qu'elle se tienne prête à venir au cas où mes contractions se rapprocheraient.

Il est environ 11h lorsque je plonge dans un bon bain chaud et que je vois mes douleurs s'espacer, s'estomper, puis disparaître.

Je suis un peu déçue et je comprends que c'était un faux travail... Dans le doute que l'épisode ne se répète dans les prochaines heures, j'ai filé en urgence chez l'esthéticienne... Me voilà maintenant totalement prête. Le vrai travail peut commencer.

La naissance de Caramelou - Épisode 1

Les jours suivants ont été ponctués de fausses alertes, de fausses contractions. Tous les jours, elles m'ont fait croire que le moment était venu. Dans ces cas-là, l'excitation monte pour redescendre en même temps que les contractions et laisser place à une grande frustration. Me viens alors l'idée absurde que je n'accoucherai jamais.

Les jours passent, le terme approche et avant même de me dire bonjour on me fait remarquer que je n'ai pas encore accouché : "Alors ? Il se fait attendre ce petit...", "Il veut certainement rester bien au chaud avec sa maman", "Ça c'est typique des petits garçons... D'ailleurs, ils ne sortent JAMAIS avant terme !". Le pire je crois que c'est lorsqu'on me demande toutes les trois minutes si j'ai des contractions...

C'est à ce moment-là que j'ai commencé à chercher sur Google "Comment déclencher le travail ?".

Dans un gros délire misogyne, faire ses carreaux et pratiquer la méthode à l'italienne, c'est-à-dire faire un gros câlin à son bonhomme, italien d'un soir... arrivent en pôle position des petites astuces à adopter pour accélérer le travail de l'accouchement.

C'est dans cet état d'esprit que le 24 octobre, j'ai décidé d'entreprendre une grande marche et de traverser le 19ème puis le 20ème arrondissement accompagnée de Mamie-Sitter pour déjeuner chez Chantefable, Brasserie réputée du quartier de Gambetta, dans le but d'amorcer le travail et de me taper une belle pièce de bœuf sur pierrade.

À suivre... Lire l'Épisode 2 - Épisode 3

Rédigé par Mère Veilleuse

Publié dans #Enfants, #Grossesses

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